Théâtre de la Pacotille

présenté du 27 février au 15 mars 2008 à l'Espace Geordie, 4001 rue Berri, Montréal

Avec cette nouvelle production, le Théâtre de la Pacotille met de l'avant une sévère critique sociale. Suprême Deluxe projette le spectateur dans un futur proche et gris, dans lequel la moitié du monde tel qu'on le connait a sombré sous l'océan, et l'autre est dirigée par une corporation multinationale basée à Denver : La Suprême Deluxe. Nous y retrouvons un petit directeur régional, Robert, barricadé dans un studio de télé à diffusion continue, pour une journée déterminante ...

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présenté du 7 au 25 novembre 2006 à l'espace Geordie, 4001 rue Berri, Montréal

avec: Josiane Dicaire, Jonathan Michaud, Bénédicte Décary et Sébastien Dodge

Dans le long monologue qui compose le texte de Marie-Clothilde , Christian-Bernard s'adresse à sa femme. Elle ne répond pas. Christian-Bernard joue à revenir du travail, à faire un pique-nique, à cuisiner, à ce qu'était sa vie avant ou ce qu'elle serait avec une femme. Nous apprenons peu à peu qu'il a peut-être tué sa femme et son enfant... Mais où sommes-nous, dans un salon où trônent un lustre et une peau d'ours, ou dans une salle d'isolation aux meubles cliniques ? Blutsch ne nous renseigne pas du tout, mais il y a matière à théâtre dans cet étrange univers.

Méhari et Adrien est un « road theater » dans lequel le but du voyage est inconnu. Les deux héros sont en fuite. Comme dans Marie-Clothilde , le jeu dans ce texte est mis de l'avant : jouer à l'enterrement d'un moustique, à la première fois qu'ils se sont rencontré, à aller à la mer, à avoir un accident... Mais Méhari tombe malade et trouve qu'ils roulent vite... Métaphore poétique sur le passage de l'enfance à l'âge adulte, Blutsch nous propose encore une suite hasardeuse de situations qui nous questionne autant sur le théâtre que sur la vie et la mort.

Ce doublé met fin au cycle Blutsch, entâmé avec Gzion . Le Théâtre de la Pacotille, dans sa lecture des deux derniers textes, a prit le parti de la folie, de l'irréalité, qu'il a imposé doucement non sans maintenir une part d'ambiguïté sur la nature des évènements, ambiguïté d'ailleurs présente dans le texte et qui contribue à en faire un objet aussi insolite et fascinant.

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présenté du 14 au 18 décembre 2004 à l'espace Geordie, 4001 rue Berri, Montréal

Perdus, trois astronautes dérivent dans l'espace depuis douze ans. Lorsqu'un des membres de l'équipage revêt (à son insu !) un costume d'ours, le fragile équilibre qui reignait jusqu'alors entre les trois hommes, malgré une tension suffocante, est rompu.

La direction artistique donnée au projet Gzion a été très référentielle. La mise en scène devait rassurer le spectateur afin de mieux le surprendre, voire, mieux le perdre, comme sont perdus les trois personnages de ce huis clos spatial. Références donc à l'esthétique futuriste des années 70 et au film spatial. Les comédiens jouaient lentement le texte, le ponctuaient par des silences afin de bien souligner la limite du conditionnement de l'homme face à sa propre mort.

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atelier de théâtre, en collaboration avec le Théâtre de la Banquette arrière,

Ulysse a abandonné Philoctète sur l'île de Lemnos, dix ans plus tôt, parce qu'il était blessé au pied, gangrené, puant et inutile. Il revient le chercher, s'étant rendu compte que le héros, qui a hérité de l'arc et des flèches infaillibles d'Heraclès, est indispensable aux Grecs pour vaincre les Troyens. Avec lui, le jeune Néoptolème, fils d'Achille mort, qui croit encore à la vérité et à l'honneur. Pour corser le tout Néoptolème hait Ulysse qui s'est approprié les armes de son père. Manipulé et dirigé par Ulysse, le jeune homme apprend vite la ruse et le mensonge. Alliances, renversements, meurtre... Ce qui triomphe, c'est le primat de la fin sur les moyens.

Ce texte fût l'objet d'un atelier de direction d'acteurs par la voix et le corps, sur les thèmes de l'identité, de la souffrance physique, et de la manipulation d'autrui. La direction du jeu devait rendre chacun des personnages sympatiques aux spectateurs, et leurs desseins respectifs moralement justifiables, malgré la cruauté de leurs actions.

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Cette adaptation d'une nouvelle de Kafka raconte l'impossibilité pour le personnage mi-animal, mi-homme, d'être adéquatement civilisé pour répondre à son besoin de vivre en communauté.

La scénographie très minimale soulignait l'isolement du troglodyte tandis que le jeu du comédien manipulant le stress, les tics nerveux, la paranoïa et l'animalité mettait en relief l'aspect dichotomique du personnage.

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présenté en novembre 2002 et février 2003 au Théâtre de poche du Collège de Valleyfield, Valleyfield

Trois loosers montent une arnaque dans un pawn-shop de Brooklyn. Ils cherchent à voler une collection de pièces de monnaie de valeur; sur l'une d'entre elles est dessiné un bison américain.

Pièce sombre sur le désir vain de quelques gagne-petits de se hisser au-dessus de leur condition absurde, American Buffalo se prêtait bien à une lecture humaniste, qu'affectionne Le Théâtre de la Pacotille. Une mise en scène plus conventionnelle a permis de mettre de l'avant cet aspect plus que tout autre.

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Zoo Story d' Edward Albee

présenté en juillet 1999 au Théâtre de poche du Collège de Valleyfield, Valleyfield par la troupe de théâtre Gemtafam

mise en scène et scénographie de Gaétan Paré

avec: Sébastien Dodge et Mathieu Monette

En proie à une insoutenable solitude, un homme adresse la parole à un inconnu, dans le but d'établir un contact humain qu'il veut véritable et absolu. Pour s'assurer de la perennité de ce contact en s'ancrant à jamais dans la mémoire de l'inconnu, l'homme le contraint de l'assassiner.

Le fait de devoir créer un spectacle « transportable » en tournée forçat la Troupe de Théâtre Gemtafam à faire évoluer les personnages dans une scénographie minimale. La signature visuelle et sonore s'en trouva plus affirmée.

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Escurial de Michel de Ghelderode

présenté en mai 1998 au Théâtre de poche du Collège de Valleyfield, Valleyfield par la troupe de théâtre Gemtafam

mise en scène et scénographie de Gaétan Paré

avec: Sébastien Dodge, Martin-Pierre Duguay, Mathieu Monette et Frédéric Jeanrie

Dans ce soliloque, un roi jaloux fait tuer sa femme adultère et son fou préféré, qui l'a cocufié.

Pour la première fois, la Troupe a goûté les subtilités du drame humain par ce texte, de sorte qu'il est à la base, par son histoire, de son mandat.